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Excerpt:菲利普·索萊爾斯(Philippe Sollers)的《無限頌:談藝術》
2025/04/21 05:29
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Excerpt:菲利普·索萊爾斯(Philippe Sollers)的《無限頌:談藝術》
書名:無限頌:談藝術
作者:菲利普·索萊爾斯
出版社:河南大學出版社
出版日期:2018/05
內容簡介
對於才華橫溢的索萊爾斯而言,談論任何事物都不在話下。在《無限頌》一書中,針對藝術家以孤獨聞名的論點,索萊爾斯的辯論堪稱極致,而其討論的話題也各式各樣、毫不重複——黛安娜、五月風暴、塞尚、培根、畢加索、德波、普魯斯特、莎士比亞、卡蜜兒、蓬熱、巴塔耶……這部作品里彙集了使徒索萊爾斯的研究、論文、序言以及演講。索萊爾斯似乎要建造一座文學堡壘,使其可以對抗幽靈般的「對手」。僅僅是書的內容就足以令人頭暈目眩,而那麼多的引用更讓人遲疑是否要讀進去。本書是《無限頌》談藝術的部分,涉及了塞尚、畢加索、弗朗西斯·培根、石濤等藝術大師,從這些大師的藝術作品出發,探討背後蘊含的文化。
【Excerpt】
〈思想般的建築〉(L’ARCHITECTURE COMME PENSÉE)
我很喜歡聽克利斯蒂安·德·鮑贊巴克(Christian de Portzamparc)談論建築,聽他說“存在效果”、“磁力”,甚至是“一種黑暗的、不恰當的內在的承諾”。這些是詩歌或小說的語言。房屋的建造和詞語的組合都擁有著同樣的本質。如今,我們需要重新去學習,城市如何由時間形成,它如何在關於時間的冥想中音樂般地自我塑造,這便是關鍵,是一個大問題。
J’aime que Christian de Portzamparc parle, àpropos d’architecture, d’ « effet de présence », de « magnétisme », ou encore de « promesse d’une intériorité noire et incongrue ». Ce sont des formules de poète ou de romancier. La construction des lieux et le rassemblement des mots participent de la même essence. Réapprendre, aujourd’hui, comment la ville se fait à partir du Temps, comment elle se module, musicalement, dans une méditation sur le Temps, tel est l’enjeu, et il est immense.
我們依舊無法收到蘭波《彩畫集》傳達的訊息,駕馭這些文字的視角十分自由,它遠遠地超越了我們。讓我們聽一聽它是怎麼描繪城市的:“我是現代大都會中的蜉蝣,一個情緒不算太壞的公民,因為所有的情趣都躲進了室內陳設和室外裝飾,以及那些城市藍圖裡。在這裡,你找不到一座迷信建築的痕跡。”或是:“看看這一座座城市!正是為了這裡的人民,夢中的阿勒格尼山和黎巴嫩山巒才奮然崛起!”甚至還有:“郊區和巴黎漂亮的街道一樣優雅,享受著光彩奪目的空氣。”在一首詩裡,蘭波將巴黎稱作“坐落在西方的聖城”。而鮑贊巴克這樣形容她: “巴黎是一個傳說。”二十世紀的末尾、第三個千年的初始將會闡明這一點。所以當鮑贊巴克談論起城市的“Ⅲ時代”,這並非是偶然。這同時也是公民的“Ⅲ時代”,儘管這個公民“如蜉蝣一般”,但也不應該“情緒太壞”。這又回到了那個問題,甚至比以往更為尖銳,且預先沒有答案:“居住者是什麼?”
Les Illuminations de Rimbaud ne sont pas encore parvenues jusqu’à nous, elles sont en avance sur nous à cause de la liberté de vision qui les anime. Prêtons l’oreille à ce qu’elles annoncent des Villes : « Je suis un éphémère et point trop mécontent citoyen d’une métropole crue moderne parce que tout goût connu a été éludé dans les ameublements et l’extérieur des maisons aussi bien que dans le plan de la ville. Ici vous ne signaleriez les traces d’aucun monument de superstition. » Ou encore : « Ce sont des villes ! C’est un peuple pour qui se sont montés ces Alleghanys et ces Libans de rêve ! » Ou encore : « Le faubourg, aussi élégant qu’une belle rue de Paris, est favorisé d’un air de lumière. » Dans un poème, Rimbaud appelle Paris la « Cité sainte assise à l’occident ». Et Portzamparc, pour définir Paris : « Paris est une légende. » La fin du vingtième siècle, le début du troisième millénaire devraient éclairer cela. Pas de hasard, donc, si Portzamparc parle d’un « âge trois » de la ville. Mais c’est aussi un « âge trois » du citoyen qui devrait, quoique « éphémère », ne pas se sentir « trop mécontent ». Ce qui revient à poser, plus radicalement que jamais, et sans apporter de réponse à l’avance, la question : « Qu’est-ce que l’habitant ? »
於是,在描繪,連接,建立,以及不幸存在的堆砌之後,達成了一種釋放。對稱不再是必須的,滿和空可以以另一種方式分配。與“圖騰”相對應,“空地”奪回了自己的權力。開放島(ilot ouvert)逐漸地成為一種必需。鮑贊巴克說,人們可以“建造宏偉的建築並且擴張一切,同時保留著親密的一面”。他以意味深長的方式引述愛森斯坦的句子,後者清楚地知曉一年可以縮短成三分鐘,而三分鐘可以拉長為半小時。時間是永恆的主題。現實必須重新思考時間,而不是將它拋棄給景觀。為此,以一種“強烈的情感”——空之情感開始是好的。外在與內部不再是矛盾的,道路被重新定義,不知名的人群以無數自由個體的身份凸現出來。在“Ⅱ時代”的飽和之後,不再是倒退,而是保持距離,俯瞰,呼吸。歲月的深度被不受限制地打磨。視野變得全面,因為它知道如何合乎改變的邏輯。鮑贊巴克之名如今與“音樂之城”聯繫在了一起。還有誰能與之爭鋒?
Il s’agit donc, après avoir tracé, relié, fondé et, malheureusement, entassé, de dégager. La symétrie n’est plus obligatoire. Le plein et le vide peuvent se répartir autrement. La « clairière » reprend ses droits par rapport au « totem ». L’îlot ouvert s’impose en douceur. On peut, dit Portzamparc, « faire grand et dilaté tout en gardant une dimension d’intimité». De façon très significative, il cite Eisenstein qui savait qu’une année peut être compressée en trois minutes et trois minutes se retrouver étirées sur trente minutes. Toujours le Temps. Il faut que le réel se remette à penser le Temps au lieu de l’abandonner au Spectacle. Pour cela, il est bon de partir d’une « émotion forte », celle du vide. L’extérieur et l’intérieur ne sont plus en contradiction, le parcours est réinventé, la foule anonyme est relevée par l’individu libre innombrable. Après l’engorgement de l’ « âge deux », on ne revient pas en arrière, on prend de la distance, on surplombe, on respire. La profondeur des époques est traitée sans contrariétés. La vision devient globale puisqu’elle se sait être une logique de la modification. Le nom de Portzamparc est désormais associé à l’expression Cité de la musique. Qui dit mieux ?
群島,開放的碎片,毗鄰,背景,“對比的詩意”。包括地表水、花園、屋頂、露臺在內的城市之肉身,重新發現了“一種遺失在空洞中的空間之感”。沉吟的思想超越了算計。正如海德格爾所說:“空間接納房屋的存在,而非‘空間’的存在。”以及,“建造,因為它生產出房屋一樣的東西,所以比任何幾何學和數學都更接近於空間的存在和‘空間’的起源。”
Archipels, fragments ouverts, côtoiements, contextes, « poétique des contrastes ». La physique de la ville, y compris ses plans d’eau, ses jardins, ses toits, ses terrasses, retrouve « un sens de l’espace perdu en creux ». La pensée méditante précède les calculs. Comme le dit Heidegger : « Les espaces reçoivent leur être des lieux et non de l’“espace”. » Et aussi : « Le bâtir, puisqu’il produit des choses comme lieux, est plus proche de l’être des espaces et de l’origine de l’“espace” que toute la géométrie et toutes les mathématiques. »
我們記得,蘭波曾急於“找到一個住所,確立一種生活”。我們還需做點別的什麼嗎?沒有了。
Rimbaud, on s’en souvient, était pressé de trouver « le lieu et la formule ». Qu’avons-nous à faire d’autre ? Rien.
書名:無限頌:談藝術
作者:菲利普·索萊爾斯
出版社:河南大學出版社
出版日期:2018/05
內容簡介
對於才華橫溢的索萊爾斯而言,談論任何事物都不在話下。在《無限頌》一書中,針對藝術家以孤獨聞名的論點,索萊爾斯的辯論堪稱極致,而其討論的話題也各式各樣、毫不重複——黛安娜、五月風暴、塞尚、培根、畢加索、德波、普魯斯特、莎士比亞、卡蜜兒、蓬熱、巴塔耶……這部作品里彙集了使徒索萊爾斯的研究、論文、序言以及演講。索萊爾斯似乎要建造一座文學堡壘,使其可以對抗幽靈般的「對手」。僅僅是書的內容就足以令人頭暈目眩,而那麼多的引用更讓人遲疑是否要讀進去。本書是《無限頌》談藝術的部分,涉及了塞尚、畢加索、弗朗西斯·培根、石濤等藝術大師,從這些大師的藝術作品出發,探討背後蘊含的文化。
【Excerpt】
〈思想般的建築〉(L’ARCHITECTURE COMME PENSÉE)
我很喜歡聽克利斯蒂安·德·鮑贊巴克(Christian de Portzamparc)談論建築,聽他說“存在效果”、“磁力”,甚至是“一種黑暗的、不恰當的內在的承諾”。這些是詩歌或小說的語言。房屋的建造和詞語的組合都擁有著同樣的本質。如今,我們需要重新去學習,城市如何由時間形成,它如何在關於時間的冥想中音樂般地自我塑造,這便是關鍵,是一個大問題。
J’aime que Christian de Portzamparc parle, àpropos d’architecture, d’ « effet de présence », de « magnétisme », ou encore de « promesse d’une intériorité noire et incongrue ». Ce sont des formules de poète ou de romancier. La construction des lieux et le rassemblement des mots participent de la même essence. Réapprendre, aujourd’hui, comment la ville se fait à partir du Temps, comment elle se module, musicalement, dans une méditation sur le Temps, tel est l’enjeu, et il est immense.
我們依舊無法收到蘭波《彩畫集》傳達的訊息,駕馭這些文字的視角十分自由,它遠遠地超越了我們。讓我們聽一聽它是怎麼描繪城市的:“我是現代大都會中的蜉蝣,一個情緒不算太壞的公民,因為所有的情趣都躲進了室內陳設和室外裝飾,以及那些城市藍圖裡。在這裡,你找不到一座迷信建築的痕跡。”或是:“看看這一座座城市!正是為了這裡的人民,夢中的阿勒格尼山和黎巴嫩山巒才奮然崛起!”甚至還有:“郊區和巴黎漂亮的街道一樣優雅,享受著光彩奪目的空氣。”在一首詩裡,蘭波將巴黎稱作“坐落在西方的聖城”。而鮑贊巴克這樣形容她: “巴黎是一個傳說。”二十世紀的末尾、第三個千年的初始將會闡明這一點。所以當鮑贊巴克談論起城市的“Ⅲ時代”,這並非是偶然。這同時也是公民的“Ⅲ時代”,儘管這個公民“如蜉蝣一般”,但也不應該“情緒太壞”。這又回到了那個問題,甚至比以往更為尖銳,且預先沒有答案:“居住者是什麼?”
Les Illuminations de Rimbaud ne sont pas encore parvenues jusqu’à nous, elles sont en avance sur nous à cause de la liberté de vision qui les anime. Prêtons l’oreille à ce qu’elles annoncent des Villes : « Je suis un éphémère et point trop mécontent citoyen d’une métropole crue moderne parce que tout goût connu a été éludé dans les ameublements et l’extérieur des maisons aussi bien que dans le plan de la ville. Ici vous ne signaleriez les traces d’aucun monument de superstition. » Ou encore : « Ce sont des villes ! C’est un peuple pour qui se sont montés ces Alleghanys et ces Libans de rêve ! » Ou encore : « Le faubourg, aussi élégant qu’une belle rue de Paris, est favorisé d’un air de lumière. » Dans un poème, Rimbaud appelle Paris la « Cité sainte assise à l’occident ». Et Portzamparc, pour définir Paris : « Paris est une légende. » La fin du vingtième siècle, le début du troisième millénaire devraient éclairer cela. Pas de hasard, donc, si Portzamparc parle d’un « âge trois » de la ville. Mais c’est aussi un « âge trois » du citoyen qui devrait, quoique « éphémère », ne pas se sentir « trop mécontent ». Ce qui revient à poser, plus radicalement que jamais, et sans apporter de réponse à l’avance, la question : « Qu’est-ce que l’habitant ? »
於是,在描繪,連接,建立,以及不幸存在的堆砌之後,達成了一種釋放。對稱不再是必須的,滿和空可以以另一種方式分配。與“圖騰”相對應,“空地”奪回了自己的權力。開放島(ilot ouvert)逐漸地成為一種必需。鮑贊巴克說,人們可以“建造宏偉的建築並且擴張一切,同時保留著親密的一面”。他以意味深長的方式引述愛森斯坦的句子,後者清楚地知曉一年可以縮短成三分鐘,而三分鐘可以拉長為半小時。時間是永恆的主題。現實必須重新思考時間,而不是將它拋棄給景觀。為此,以一種“強烈的情感”——空之情感開始是好的。外在與內部不再是矛盾的,道路被重新定義,不知名的人群以無數自由個體的身份凸現出來。在“Ⅱ時代”的飽和之後,不再是倒退,而是保持距離,俯瞰,呼吸。歲月的深度被不受限制地打磨。視野變得全面,因為它知道如何合乎改變的邏輯。鮑贊巴克之名如今與“音樂之城”聯繫在了一起。還有誰能與之爭鋒?
Il s’agit donc, après avoir tracé, relié, fondé et, malheureusement, entassé, de dégager. La symétrie n’est plus obligatoire. Le plein et le vide peuvent se répartir autrement. La « clairière » reprend ses droits par rapport au « totem ». L’îlot ouvert s’impose en douceur. On peut, dit Portzamparc, « faire grand et dilaté tout en gardant une dimension d’intimité». De façon très significative, il cite Eisenstein qui savait qu’une année peut être compressée en trois minutes et trois minutes se retrouver étirées sur trente minutes. Toujours le Temps. Il faut que le réel se remette à penser le Temps au lieu de l’abandonner au Spectacle. Pour cela, il est bon de partir d’une « émotion forte », celle du vide. L’extérieur et l’intérieur ne sont plus en contradiction, le parcours est réinventé, la foule anonyme est relevée par l’individu libre innombrable. Après l’engorgement de l’ « âge deux », on ne revient pas en arrière, on prend de la distance, on surplombe, on respire. La profondeur des époques est traitée sans contrariétés. La vision devient globale puisqu’elle se sait être une logique de la modification. Le nom de Portzamparc est désormais associé à l’expression Cité de la musique. Qui dit mieux ?
群島,開放的碎片,毗鄰,背景,“對比的詩意”。包括地表水、花園、屋頂、露臺在內的城市之肉身,重新發現了“一種遺失在空洞中的空間之感”。沉吟的思想超越了算計。正如海德格爾所說:“空間接納房屋的存在,而非‘空間’的存在。”以及,“建造,因為它生產出房屋一樣的東西,所以比任何幾何學和數學都更接近於空間的存在和‘空間’的起源。”
Archipels, fragments ouverts, côtoiements, contextes, « poétique des contrastes ». La physique de la ville, y compris ses plans d’eau, ses jardins, ses toits, ses terrasses, retrouve « un sens de l’espace perdu en creux ». La pensée méditante précède les calculs. Comme le dit Heidegger : « Les espaces reçoivent leur être des lieux et non de l’“espace”. » Et aussi : « Le bâtir, puisqu’il produit des choses comme lieux, est plus proche de l’être des espaces et de l’origine de l’“espace” que toute la géométrie et toutes les mathématiques. »
我們記得,蘭波曾急於“找到一個住所,確立一種生活”。我們還需做點別的什麼嗎?沒有了。
Rimbaud, on s’en souvient, était pressé de trouver « le lieu et la formule ». Qu’avons-nous à faire d’autre ? Rien.
自訂分類:Selected & Extracts
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