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Primum non nocere 厲曼婷疊疊 [夏至..小暑] 飛越時空

2013/06/24 11:33

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花心

花的心藏在蕊中空把花期都錯過你的心忘了季節從不輕易讓人懂

為何不牽我的手共聽日月唱首歌 黑夜又白晝　黑夜又白晝 人生為歡有幾何

春去春會來花謝花會再開 只要你願意　只要你願意 讓夢划向你的心海

花瓣淚飄落風中雖有悲意也從容你的淚晶瑩剔透心中一定還有夢

為何不牽我的手同看海天成一色 潮起又潮落　潮起又潮落 送走人間許多愁

只要你願意只要你願意 讓夢划向你的心海

離人

銀色小船 搖搖晃晃彎彎 懸在絨絨的天上你的心事 三三倆倆藍藍 停在我幽幽心上

你說情到深處人怎能不孤獨 愛到濃時就牽腸掛肚我的行李 孤孤單單散散 惹惆悵

離人放逐到邊界彷彿走入第五個季節晝夜亂了和諧潮泛任性漲退字典裡沒春天

離人揮霍著眼淚迴避還在眼前的離別 你不敢想明天 我不肯說再見

有人說一次告別天上就會有顆星又熄滅

燃燒一瞬間

別人的愛情故事纏纏綿綿 你我之間卻隱隱約約 愛與不愛失去了界線　有苦口難言

我們都害怕彼此可能改變　擔心夢想可能幻滅所以都把期待放一邊　不願承諾明天

難道永遠真的那麼遠　海誓和山盟其實是謊言既然能夠相戀　何必管他是否改變

我願愛你用我每一個今天　相信真心經得起考驗　日日夜夜放縱眷戀讓美麗神話重現

我願愛你用我每一個今天　不再按捺不管危險我點起心中那片熊熊火焰　燃燒一瞬間

笑紅塵

紅塵多可笑　癡情最無聊　目空一切也好此生未了　心卻已無所擾　只想換得半世逍遙

醒時對人笑　夢中全忘掉　嘆天黑得太早來生難料　愛恨一筆勾消　對酒當歌我只願開心到老

風再冷不想逃　花再美也不想要　任我飄搖天越高心越小　不問因果有多少　獨自醉倒

今天哭明天笑　不求有人能明瞭　一身驕傲歌在唱舞在跳　長夜漫漫不覺曉將快樂尋找

浮世情懷

抓不住的愛　是不是就更從容　不降落的夢　是不是就更自由

我們要讓彼此等候多久 我們要讓彼此等候多久

我們就像互相互相追逐的雲朵尋找可以歇腳的窗口　可以歇腳的窗口

你為了怕我　怕我等待而出現我為了怕你　怕你落空而停留

我們又像遙遙相望的星斗照耀寂寞已久的閣樓　寂寞已久的閣樓

讓思念擾得擾得心輕輕地痛誰也不向誰　向誰伸出雙手

飛越迷霧

沒有花　蝶兒不知歸路不見月　星光也模糊

世間事　籠罩層層迷霧恍惚間　聽見有人哭

你迷了路　覺得人心不古山高水低看不見來時路

你迷了路　愛恨幽幽忽忽 峰徊路轉欲走不出白雲深處

飛越迷霧　把生命看清楚 明明白白掌握你的路

經過末世之後　你總能夠撥雲見日重回到最初

不見岸　大海是串串淚珠 沒有風　船兒誰來渡

世間人　夜來剩陣陣孤獨黑暗中你左盼右顧

捨不得把眼睛睜開

天空漸漸亮起來我仍在夢境間徘徊把時間都關在門外身邊只要有你在

陽光片片灑下來驚醒了好夢真不該纏綿情意停放在胸懷沒有你我孤單難挨

你在清晨離開提醒我時間的存在心隨你走到門外深怕有分秒的空白

捨不得把眼睛.睜開 我的心整個被幸福掩蓋微風輕輕吹開一片海愛是綠色水草搖擺

我不想把眼睛.睜開 沒說的承諾不會更改雖然你去去又來來對你的貪戀丟不開

有一點動心

男：我和你　男和女　都逃不過～愛情　　　誰願意　有勇氣　不顧一切付出真心

女：你說的　不只你　還包括我～自己　　　該不該再繼續　該不該有回應　讓愛一步一步靠近

男：我對你有一點動心　卻如此害怕看你的眼睛　有那麼一點點動心　一點點遲疑　不敢相信我的情不自禁

女：我對你有一點動心　不知結果是悲傷還是喜　有那麼一點點動心　一點點遲疑　害怕愛過以後還要失去

合：難以抗拒 Oh～　人最怕就是動了情　　　雖然　不想不看也不聽　卻陷入愛裡

合：我和你　男和女　都逃不過愛情　　也許應該放心　讓愛一步步靠近

愛上每一個你

做一場時光之旅　把故事無限延續想像還是孩子的你　和銀色髮絲的你

愛穿過時光隧道　到達每一個你六歲（孩子）的你　原來（竟然）如此難馴

愛上每一個你　從身體到表情相處點點滴滴　交織成了樂曲

三年後的七夕裡　會有一場大雨

愛上每一個你　從未來到過去當你年華老去　竟是如此稚氣

倘佯數度空間裡看見不朽愛情

倘佯不同時空裡看見不朽愛情

L'Horloge

Horloge! dieu sinistre, effrayant, impassible,

Dont le doigt nous menace et nous dit: «Souviens-toi!

Les vibrantes Douleurs dans ton coeur plein d'effroi

Se planteront bientôt comme dans une cible;

Le Plaisir vaporeux fuira vers l'horizon

Ainsi qu'une sylphide au fond de la coulisse;

Chaque instant te dévore un morceau du délice

À chaque homme accordé pour toute sa saison.

Trois mille six cents fois par heure, la Seconde

Chuchote: Souviens-toi! — Rapide, avec sa voix

D'insecte, Maintenant dit: Je suis Autrefois,

Et j'ai pompé ta vie avec ma trompe immonde!

Remember! Souviens-toi! prodigue! Esto memor!

(Mon gosier de métal parle toutes les langues.)

Les minutes, mortel folâtre, sont des gangues

Qu'il ne faut pas lâcher sans en extraire l'or!

Souviens-toi que le Temps est un joueur avide

Qui gagne sans tricher, à tout coup! c'est la loi.

Le jour décroît; la nuit augmente; Souviens-toi!

Le gouffre a toujours soif; la clepsydre se vide.

Tantôt sonnera l'heure où le divin Hasard,

Où l'auguste Vertu, ton épouse encor vierge,

Où le Repentir même (oh! la dernière auberge!),

Où tout te dira Meurs, vieux lâche! il est trop tard!»

— Charles Baudelaire

Attraversiamo! (Let’s crossover!)

L'Albatros

Souvent, pour s'amuser, les hommes d'équipage
Prennent des albatros, vastes oiseaux des mers,
Qui suivent, indolents compagnons de voyage,
Le navire glissant sur les gouffres amers.

À peine les ont-ils déposés sur les planches,
Que ces rois de l'azur, maladroits et honteux,
Laissent piteusement leurs grandes ailes blanches
Comme des avirons traîner à côté d'eux.

Ce voyageur ailé, comme il est gauche et veule!
Lui, naguère si beau, qu'il est comique et laid!
L'un agace son bec avec un brûle-gueule,
L'autre mime, en boitant, l'infirme qui volait!

Le Poète est semblable au prince des nuées
Qui hante la tempête et se rit de l'archer;
Exilé sur le sol au milieu des huées,
Ses ailes de géant l'empêchent de marcher.

— Charles Baudelaire